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полная версияСтихи в переводе на французский язык

Иван Бунин
Стихи в переводе на французский язык

Est frais et toute la belle journée,

J’erre dans la steppe jusqu’aux pénombres

Loin des villages et des cités.

Bercé par le pas monotone

Du cheval, par une paix, envahi,

J’écoute le vent qui chante et sonne

Dans les canons de mon fusil.

Au loin maritime,

Le soir va s’éteindre…

Le ciel devient sombre,

Les vagues deviennent sombres…

Le soleil qui couche

Jette la douce lumière

Des dernières lueurs…

Mais mon âme refuse

Tout cela de connaître.

Étranger, j’arrive

Chaque soir sur la côte.

Assis sur une pierre,

Je regarde une voile

Et la douce lumière

Des dernières lueurs…

Alors, mon cœur pleure

De la même tristesse:

Toujours, il me semble

Que, par une traverse,

Je vais dans la steppe;

Le soleil qui couche

Lentement, éclaire

Au loin la mer sombre

Des blés mûrissants…

***

Partout au bois, le jour est sombre.

Les dépressions sont bleues; aux prés,

L’herbe argentée blanchoie dans l’ombre

Et un hibou s’est réveillé.

Des pins passent vers l’ouest en file

Comme des troupes de gardes aux aguets.

L’Oiseau-de-feu solaire scintille

D’une lueur pâle aux vieilles forêts.

Tempête de neige

La nuit, aux champs, quand une tempête chantonne,

Dans le sommeil, des bouleaux blancs redonnent …

La lune éclaire ce paysage champêtre,

Une ombre pâle court et va disparaître…

Cette nuit noire, j’entrevois que, dans la brume,

Le Père Frimas rôde dans le clair de lune.

Le vent chante, on entend dans une chaumière

Que le berceau craque doucement… La lumière

De la lune perce une obscurité fine,

Luit sur les bancs par les fenêtres argentines.

Cette nuit, j’entrevois parmi les bouleaux:

Le Père Frimas regarde par les carreaux.

Une route dans la steppe s’en va en silence!

La neige blanche la couvre en abondance.

Les villages dorment. Les sapins solitaires

Somnolent aux chants du vent… Au cimetière,

Le Père Frimas rôde partout à petits pas –

Ce n’est pas la steppe que j’y entrevois …

Patrie

Sous les nuages de plomb au ciel sombre,

Le jour d’hiver, morose, s’éteint;

Et des pinèdes s’en vont dans l’ombre

Sans fin et des villages sont loin.

Au-dessus des neiges du désert pâle,

Comme, chez quelqu’un, un doux chagrin,

Seul, le brouillard d’un bleu opale

Allège ce nébuleux lointain.

Chute des feuilles

Comme un château tout bariolé,

Le bois est peint de couleurs claires:

Lilas, dorées. Il peut sembler

Au mur autour de la clairière.

Partout, l’azur pur est percé

Par les feuilles jaunes des bouleaux et,

Comme des tours, les sapins se tiennent

Parmi les érables et les chênes.

On voit dans le feuillage troué

Les éclaircies du ciel limpide

Et le bois sent le pin séché

Au soleil. Comme un veuf timide,

L’automne doux entre après l’été

Dans son château tout bagarré.

Ce jour-là, sur une clairière vide,

Comme au milieu d'une large cour,

Brillent des toiles d'araignée splendides,

Comme de l'argent. Et tout ce jour,

Un papillon, dans la cour, danse

Et, comme un petit pétale blanc,

Après ses jeux gais, sans mouvement,

Se tient sur une toile en silence,

Chauffé par la chaleur solaire;

Ce jour-là, il fait tellement clair,

Et le silence va se répandre

Sur tout le bois et le ciel bleu

Et dans ce grand règne silencieux,

Le bruit d’une feuille se fait entendre.

Comme un château tout bariolé,

Le bois est peint de couleurs claires:

Il est autour de la clairière,

Ce grand silence l’a fasciné;

En s’envolant, un merle glousse

Parmi des germes qui y poussent,

Des feuilles versent une lueur ambrée

Et dans le ciel, on voit danser

Des étourneaux. Mais une brise douce,

Encore une fois, va tout calmer.

Oh, quel bonheur et ses dernières

Minutes! L'automne est seul qui sait

Qu’à cause du grand silence muet

Il fait mauvais dans l’atmosphère.

Le bois est toujours silencieux,

Etrange, quand le soleil se couche

Et l’éclat pourpre et doré touche

Le château qui brille comme en feu.

Ensuite, la nuit tombe d’un air sombre.

La lune se lève et, dans le bois,

Des ombres glissent… Il fait froid

Et il devient clair en pénombre

Sur les clairières, dans les fourrés

Du bois. Et même l'automne se montre

Dans la nuit comme d’effroi glacé

Dans ce silence inhabité.

Il est tout autre, ce silence:

Écoute-le, il devient plus grand,

La lune pâle se lève lentement,

Terrible dans le ciel immense.

Elle fait plus courtes toutes les ombres,

Jette sur le bois un voile brumeux,

Elle lance droit des regards sombres

De la hauteur du ciel aux yeux.

Sommeil profond de la pénombre!

Moment, dans la nuit, mystérieux!

Dans l’argent d’un brouillard humide,

La clairière est brillante et vide.

Le bois est inondé de blanc,

Comme si sa mort que sans mouvement,

Il sent, est proche. Même une hulotte

Reste immobile, et elle se tait,

Regarde des branches d’un air niais,

Rare est son ululation sotte.

Soudain, elle vole du haut en bruit,

En agitant ses grandes ailes molles,

Elle s'assied sur les buissons, puis,

Elle tourne la tête, comme une folle,

Sur les côtés, avec les yeux

Tout ronds comme d’une grande surprise;

Le bois est transi de sa prise

Par un obscur souffle brumeux,

Les feuilles sont humides, comme s’il pleut…

À l’aube, il ne faut pas attendre

Que le soleil soit dans le ciel.

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